Article de Daniel Kieffer

Difficile, en quelques phrases, de préciser les éclairages que la naturopathie peut apporter à cette délicate question ! Peut-être sera-t-il plus simple d’en esquisser à grands traits les orientations et les conseils, en laissant pour cette fois les efforts de style et de syntaxe de côté…

Chez le nourrisson, s’efforcer d’offrir le plus beau cadeau imaginable : le lait maternel, inimitable, irremplaçable, parfaitement adapté aux besoins du nouveau petit d’homme et à la relation émotionnelle. Ceci pendant trois mois au minimum, six au possible, neuf au mieux…
Les «laits fromagés», chers aux pères de la naturopathie françaises, consistent en du fromage frais d’origine biologique, voire biodynamique (Déméter, Holle), coupés d’eau pure à 75, puis 50%, selon l’âge et le courbe de croissance. Ils pourront être testés selon les tolérances.
Bien entendu, on connaît mieux aujourd’hui les dangers du lait de vache, mais toutefois, la pratique devant se plier devant la théorie, j’ai très souvent vu des enfants pousser parfaitement avec cette solution. Et si le lait de vache était moins coupable que les modes d’élevage et de traitement des vaches ? Ne sauvait-on pas des tuberculeux avec des monodiètes de lait au temps de nos grands parents ? Au début du XX° siècle, Rudlof Steiner, père de l’anthroposophie et de la biodynamie, aimait à parler du lait comme «une blancheur qui incarne sans oublier le ciel…». A méditer !

Diversifier peu à peu, vers le 5ème mois, en offrant des jus de légumes doux (fenouil, betterave, carotte, panais), de fruits doux (mangues, papayes, pêches, pommes) et en variant les sources protéiques : introduire par exemple des boissons dites «laits végétaux», issues de céréales non glutineuses (riz, quinoa, millet, sarrasin, maïs) et d’oléagineux (amandes) et hydrates de carbones légers (châtaignes – gamme De Bardo notamment)). Se méfier du soja, souvent lourd, allergisant et muco producteur.
Ne pas négliger les premiers jus verts, bourrés de catalyseurs et de chlorophylle, et pour lesquels l’assimilation protéique est étonnante (jus de pousses fraîches de blé ou d’orge, voire Green Magma de Celnat).
De même le pollen frais (Pollénergie) est un alicament favorable à la croissance et à la flore intestinale notamment.
Diamant blanc au tableau des nutriments de l’enfant : le lait de jument (Jum’Vital, la Voie Lactée) qui sera à la fois le plus qui relancera telle difficulté de croissance, stimulera telle fragilité immunitaire, équilibrera telle flore intestinale, solutionnera telle dermatose… ou simplement le remplacement idéal du sein maternel.

Si on n’a pas pu donner le sein assez longtemps, toujours enrichir les biberons de quelques gouttes d’huiles biologiques telles que noix, colza, chanvre, germe de blé, sans oublier l’huile de foie de morue ou de flétan pour couvrir les besoins en vitamine A et D. Tous les autres besoins dits essentiels par les pédiatres bien intentionnés – mais solidement formés par des délégués des laboratoires de laits maternisés (calcium, fer, vitamines B…) devront être, au possible, couverts par le lait d’une maman qui prendra elle-même des compléments minéraux ou vitaminiques. Les substances seront ainsi apportées sur-mesure, humanisés pour l’enfant, et parfaitement assimilables.

Si les farines doivent être données en quantité, ne pas oublier d’y ajouter un peu de sirop d’orge (malt naturel, de chez Lima par exemple), ou un broyat frais d’orge germé qui apporteront les enzymes nécessaires (amylases) à une bonne digestion et à un bon transit.

Entre 6 et 10 mois arrivent les jaunes d’œufs, crus et d’origine biologique toujours, mêlés aux légumes ou céréales.
Nul besoin de viandes, pas plus que de sel, de sucre ou de produits sucrés industriellement ! Oser les aromates doux (cardamome, cannelle, anis vert, basilic, eau de fleur d’oranger…) ; s’il faut toutefois saler, préférer de l’eau de mer (Quinton hypertonique ou Sel Liquide Vitagermine ou Lima).
Les saveurs sucrées seront issues des fruits frais non acides, des fruits séchés réhydratés, d’un peu de miel ou mieux, chez le tout petit, de sève de Kitul, de Poiret, Irakia (sirop de dattes Vie Claire), de sirop d’agave ou simplement sucre intégral ou complet.

Peu à peu, les repas seront partagés avec les plus grands, sur des bases saines et devenues incontournables aujourd’hui : une nourriture biologique, fraîche, largement crue et vivante, hypotoxique, d’orientation végétarienne large. Légumes crus et cuits, jeunes pousses, céréales complètes non glutineuses associées à des légumineuses, œufs frais, quelques rares laitages (chèvre, brebis), des poissons gras, des fruits (oléagineux, frais et séchés), de l’huile vierge et de 1ère pression à froid, des aromates, quelques super aliments (algues marines et algues d’eau douce, pollen frais, germe de blé, un peu de vin rouge chez l’adulte…), et de l’eau pure (Rosée de la Reine, Montcalm, Sancy, Montagne de Carrefour, Lauretana…), voici de quoi réconcilier nos regrettés amis les Dr Kousmine et Seignalet, et les partisans de l’alimentation méditerranéenne (dite crétoise), voire japonaise (Okinawa)…

Mais une telle nutrition ne serait rien sans son assaisonnement quotidien idéal : l’environnement socio affectif qui comble, consciemment ou non, tous les besoins des enfants. Assoiffé d’expériences vibratoires pour se construire via ses expériences d’incarnation, le petit se comporte bien évidemment comme une éponge émotionnelle, mais aussi informationnelle, bio énergétique. Aussi sont tout particulièrement essentielles les couleurs, les musiques, les parfums, tout autant que la fréquence constructive ou destructive des regards, gestes ou paroles de ses proches ! Et que dire des émotions et pensées de ses parents ? Déjà, durant sa vie foetale, l’enfant se nourrissait généreusement du psychisme de sa mère, fut-il positif ou négatif, lumineux ou ténébreux, enlisé dans la matière ou spiritualisé ; l’enfant ne fait ensuite qu’élargir son terrain d’apprentissage, s’alimentant du plus grossier (les calories, les protéines…) au plus subtil, sous la forme des différentes fréquences de l’amour issu de ses parents, de sa famille, puis du territoire de la crèche, de l’école, etc…

Au final, les quelques tonnes d’aliments ingérés tout au long de la vie ne seront pas plus ni moins importants que les impondérables histoires nourrissant nos cœurs et de nos intellects : des alibis pour assurer le jeu de notre vie terrestre, pour tenter de combler notre appétit insatiable de croissance et de conscience.

Nos enfants sont le levain qui devra, espérons-le, perdurer par delà la crise que notre planète ne fait que commencer à travers
er, crise unique en l’histoire des hommes. Nourrir au mieux les enfants de Gaïa c’est nourrir Gaïa elle-même et c’est prendre soin de nous tous car c’est prendre soin du flot précieux de la Vie.

Daniel Kieffer
Directeur du CENATHO (Collège Européen de Naturopathie Traditionnelle Holistique)
Président de la FENAHMAN (Fédération Française de Naturopathie)
Auteur de «Naturopathie la santé pour toujours», «Guide personnel des bilans de santé» et «Cures naturopathiques» aux éditions Grancher ; de «Comment se régénérer pour bien vieillir ?» et de «Encyclopédie de revitalisation» aux éditions Sully ; de «Régénération intestinale» et «Naturopathie pratique» aux éditions Jouvence.

Pour en savoir plus :
CENATHO (Collège Européen de Naturopathie Traditionnelle Holistique) http://cenatho.fr
FENAHMAN (Fédération Française de Naturopathie) http://fenahman.eu/
OMNES (Organisation de la Médecine Naturelle et de l’Éducation Sanitaire) http://www.omnes.fr/
Journal « NATURO » de l’association Objectif : Notre Santé : http://objectif-notre-sante.org

Pin It on Pinterest

Share This